Pierre Streit m’a fait l’honneur et l’amitié de me demander de préfacer la nouvelle édition de son Histoire militaire suisse. Ci-dessous quelques extraits
Présentation d’une communication sur le thème « Une Suisse au-dessus de toute influence ? Impact des phénomènes nationaux et internationaux sur les réformes contemporaines des politiques publiques de défense suisses » dans le cadre du panel « Les politiques de défense comme politiques publiques »
Présentation à la Base navale de Toulon, salle du Conservatoire de la tenue
Présentation du 6.6.2016 dans le cadre des journées d’études toulonnaises de l’Institut de Stratégie Comparée sur le thème BD, guerres et stratégie
L’idée que la Suisse, pays neutre, dépositaire des Conventions de Genève, ait pu chercher à développer une bombe atomique, peut apparaître insolite. Et pourtant, pendant la Guerre froide, la Confédération a effectivement lancé un programme militaire secret de recherches nucléaires. La conférence met en lumière les raisons principales pour lesquelles la Suisse a cherché à s’équiper de cette arme, les motifs qui l’ont finalement incitée à signer le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), puis contraste le développement suisse de l’époque avec celui, contemporain, des pays proliférants.
Christian Bühlmann (2016) « Christian Bühlmann (2016) « Guy Parmelin – Paul Chaudet: même combat? » Le Temps, vendredi 29 janvier 2016, page 9. Site Internet, 28.01.2016, Source : http://www.letemps.ch/opinions/2016/01/28/guy-parmelin-paul-chaudet-meme-combat
Christian Bühlmann (2016) « Christian Bühlmann (2016) « Guy Parmelin – Paul Chaudet: même combat? » Le Temps, vendredi 29 janvier 2016, page 9. Site Internet, 28.01.2016, Source : http://www.letemps.ch/opinions/2016/01/28/guy-parmelin-paul-chaudet-meme-combat
Pour le colonel EMG Christian Bühlmann, Guy Parmelin n’est pas un spécialiste de la sécurité et ne semble pas avoir de position arrêtée sur la politique de défense. Cette distanciation représente pour lui une chance de s’élever au-dessus des luttes intestines
Allocution prononcée à l’ouverture de l’après-midi du colloque du 12 février 2011.
Comme ancien officier supérieur adjoint du chef de l’Armée (CdA), c’est avec émotion que j’ai contribué à cet hommage à Bernard Barbey, chef d’état-major (EM) personnel du général Guisan. La similitude de l’organisation, à défaut de la proximité du contexte historique, est l’organisation, à défaut de la proximité du contexte historique, est passionnante. Le brigadier Daniel Berger, président du Centre d’histoire et de prospective militaires (CHPM), soulignait aussi, par-delà les aspects de prospective militaires (CHPM), soulignait aussi, par-delà les aspects on ne peut que l’approuver.
Nombre de problèmes éternels de notre système militaire sont en effet décrits dans les deux ouvrages militaires majeurs de Barbey, P.C. du Général et Aller et retour : ainsi, l’influence marquée de la politique sur les décisions militaires, qui dépasse, dans le niveau de détail des prescriptions, la «blosse Fortsetzung der Politik», chère à Carl von Clausewitz,’ les frictions entre les niveaux de commandement ; la difficile mise en œuvre aux bas échelons des missions ordonnées par le commandement suprême ; la nécessité incontournable d’un niveau militaire stratégique.
Allocution prononcée à l’ouverture de l’après-midi du colloque du 12 février 2011.
Comme ancien officier supérieur adjoint du chef de l’Armée (CdA), c’est avec émotion que j’ai contribué à cet hommage à Bernard Barbey, chef d’état-major (EM) personnel du général Guisan. La similitude de l’organisation, à défaut de la proximité du contexte historique, est l’organisation, à défaut de la proximité du contexte historique, est passionnante. Le brigadier Daniel Berger, président du Centre d’histoire et de prospective militaires (CHPM), soulignait aussi, par-delà les aspects de prospective militaires (CHPM), les aspects on ne peut que l’approuver.
Nombre de problèmes éternels de notre système militaire sont en effet décrits dans les deux ouvrages militaires majeurs de Barbey, P.C. du Général et Aller et retour : ainsi, l’influence marquée de la politique sur les décisions militaires, qui dépasse, dans le niveau de détail des prescriptions, la «blosse Fortsetzung der Politik», chère à Carl von Clausewitz,’ les frictions entre les niveaux de commandement ; la difficile mise en œuvre aux bas échelons des missions ordonnées par le commandement suprême ; la nécessité incontournable d’un niveau militaire stratégique.
L’intuition d’un rapport entre la guerre et l’État est ancienne : « Le conflit est le père de toute chose », avance Héraclite. Cependant, sous l’influence de la culture stratégique américaine, qui considère la conflictualité comme une activité industrielle, la conduite de la guerre moderne est souvent comparée à une activité de gestion (Bühlmann 2014, Levy 2010). Mais dans les faits, les conflits ne consistent pas seulement en des processus industriels et logistiques visant à créer un effet stratégique au bon endroit, au bon moment et avec l’intensité demandée. Pour appréhender les guerres du futur dans une approche plus large, il est nécessaire de dépasser l’étude de la transformation de la guerre pour s’attacher à l’influence de la mutation des conflictualités sur la forme de l’État occidental.
Je vais tout d’abord rappeler l’approche proposée par le politiste Charles Tilly (1992), puis j’esquisserai les contours des nouveaux conflits avec un modèle générationnel et avec celui des menaces hybrides. J’analyserai alors quelques conséquences de la modification de la guerre sur celles de l’État en m’attachant à deux aspects : (1) la transformation du système de gouvernement et (2) la représentation du citoyen.
Christian Bühlmann (2015) « Les nouveaux conflits transforment-ils les États modernes ? » in swissfuture – das Magazin für Zukunftsmonitoring 02+03/15, Luzern, SwissFuture 29-32, pp. 73 – 87.
Image: http://www.militaryphotos.net/forums/showthread.php?192449-Swiss-Army-1950-1990-(old-school)&p=5418227&viewfull=1#post5418227
En Suisse, plus qu’ailleurs, l’armée n’est pas qu’un instrument de la politique de sécurité. Comme Peter Braun et al. l’affirment, elle est un « komplexes Gebilde, das durch mannigfaltige Bezüge eng mit der Gesamtgesellschaft verwachsen und verwoben ist» . Pour appréhender ce système complexe, il est nécessaire de dépasser les explications réductrices. C’est ainsi que Rudolf Jaun, Peter Braun et d’autres ont identifié la continuité, dans la longue durée, de catégories pérennes de croyances portant sur le militaire. Ces auteurs décrivent l’évolution des tensions entre deux visions du monde et leurs conséquences sur la politique de défense helvétique, pour une période allant jusqu’à la fin des années soixante : une posture réformiste et républicaine d’une part, et une posture militariste d’autre part.
Christian Bühlmann (2014) « Vers l’armée de marché ? La pensée stratégique au défi de l’approche gestionnaire » in Stratégique n°107, 2014 – Regards croisés franco-suisses, Paris: Institut de Stratégie et des Conflits – Commission Française d’Histoire Militaire – Ecole militaire, pp. 73 – 87.
Christian Bühlmann (2013) « De la « nation en armes » à « l’armée de marché » – « la commodisation de la pensée militaire suisse» » in La pensée militaire suisse de 1800 à nos jours, Actes du Symposium 2012, Pully: Centre d’histoire et de prospective militaires.
André Blattmann, Christian Bühlmann (2013). « Wehrpflicht: Eine liberale Verantwortung », ASMZ 08/2013, S 2-3.
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Christian Bühlmann (2013) « De la « nation en armes » à « l’armée de marché » – « la commodisation de la pensée militaire suisse» » in La pensée militaire suisse de 1800 à nos jours, Actes du Symposium 2012, Pully: Centre d’histoire et de prospective militaires.
Cette contribution est une version adaptée et traduite de mon travail de master. Elle est publiée dans le dernier numéro de Stratégique préparé par Hervé Coutau-Bégarie. Je rends ici homage à ce chercheur érudit et prolixe, disparu le 28 février 2012.
Christian Bühlmann (2012). « Le concept d’asymétrie: une plus-value pour comprendre les conflits modernes ? », Stratégique 100-101, Paris:pp 229-268.
« Pour mener des hommes à construire un navire, il ne faut pas d’abord leur dispenser des outils et des planches. Il faut commencer par leur donner l’envie de l’Océan »… A la recherche de la source de cette phrase attribuée à Antoine de Saint-Exupéry, je consulte Citadelle [Gallimard 1948]. Las, je n’y trouve pas ce passage. Etonnant. D’autant que cette citation est souvent rappelée dès que l’on parle de leadership, de changement ou de stratégie.
De la « nation en armes » à « l’armée de marché »