Nicolas Gros-Verheyde exportation d’armes, Neutralité, Suisse(B2) La Suisse a développé une industrie de l’armement, et veut se rapprocher de l’Alliance atlantique mais interdit toute réexportation d’armes vers l’Ukraine. Au nom de sa neutralité. Les Européens devront en tirer des conséquences. Acheter à l’industrie suisse est aujourd’hui dangereux pour l’autonomie stratégique. Il faudra donc s’en passer.
Le cyber, un des domaines où la Suisse voudrait se rapprocher de l’OTAN (Photo : Armée suisse – prise de commandement du bataillon cyber 42 – Archives B2)
Que veut la Suisse ? Berne entend se rapprocher de l’OTAN comme de l’UE. C’est une volonté exprimée clairement dans un document publié par la Confédération en septembre dernier. La Suisse qui participe déjà à la plateforme d’interopérabilité de l’OTAN espère aussi obtenir le statut de partenaire privilégié, dit « nouvelles opportunités » alias EOP), réservé à quelques happy fews (Australie, Géorgie, Ukraine). La ministre suisse de la Défense, Viola Amherd, était mercredi au siège de l’OTAN pour tenter de convaincre ses interlocuteurs. Sans vraiment réussir.
L’idée que la Suisse, pays neutre, dépositaire des Conventions de Genève, ait pu chercher à développer une bombe atomique, peut apparaître insolite. Et pourtant, pendant la Guerre froide, la Confédération a effectivement lancé un programme militaire secret de recherches nucléaires. La conférence met en lumière les raisons principales pour lesquelles la Suisse a cherché à s’équiper de cette arme, les motifs qui l’ont finalement incitée à signer le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), puis contraste le développement suisse de l’époque avec celui, contemporain, des pays proliférants.
J’ai contribué à l’ouvrage Sicherheit – Die Schweiz in einer unsicheren Welt édité par Hans-Christof Schregenberger, Thomas Sprecher, Heinz Spross et Robert Zingg. Mon article, intitulé « La contribution du GCSP au rayonnement international de l’armée suisse », traite de l’apport du GCSP au «soft power» suisse. Je montre comment les militaires suisses y sont formés et par quels apports le centre contribue à l’impact international de l’armée.
After a discussion, the participants were invited to taste diverse Swiss specialities, such as cheese, dry meat, drinks, cookies, and pies.
Pierre Streit m’a fait l’honneur et l’amitié de me demander de préfacer la nouvelle édition de son Histoire militaire suisse. Ci-dessous quelques extraits
Présentation d’une communication sur le thème « Une Suisse au-dessus de toute influence ? Impact des phénomènes nationaux et internationaux sur les réformes contemporaines des politiques publiques de défense suisses » dans le cadre du panel « Les politiques de défense comme politiques publiques »
Christian Bühlmann (2016) « Christian Bühlmann (2016) « Guy Parmelin – Paul Chaudet: même combat? » Le Temps, vendredi 29 janvier 2016, page 9. Site Internet, 28.01.2016, Source : http://www.letemps.ch/opinions/2016/01/28/guy-parmelin-paul-chaudet-meme-combat
Christian Bühlmann (2013) « De la « nation en armes » à « l’armée de marché » – « la commodisation de la pensée militaire suisse» » in La pensée militaire suisse de 1800 à nos jours, Actes du Symposium 2012, Pully: Centre d’histoire et de prospective militaires.
Christian Bühlmann (2006). « Rogue State Helvetia ? Switzerland and the Atomic Bomb 1945-1988. » Erice: Présentation du 21.8.2006 au International Seminar on Planetary Emergencies.
Christian Bühlmann (2007) Textes et présentations présentés lors des séminaires et des travaux de MA, RCDS, Londres
Christian Bühlmann (2007). « Le développement de l’arme atomique en Suisse » – Bref tour d’horizon rédigé dans le cadre des mystères de l’UNIL 2007. »