Le nouveau bataillon cyber permet à l’armée de renforcer et de développer ses capacités dans le cyberespace.

27 mars 2023


Nicolas Gros-Verheyde  
exportation d’armes, Neutralité, Suisse

(B2) La Suisse a développé une industrie de l’armement, et veut se rapprocher de l’Alliance atlantique mais interdit toute réexportation d’armes vers l’Ukraine. Au nom de sa neutralité. Les Européens devront en tirer des conséquences. Acheter à l’industrie suisse est aujourd’hui dangereux pour l’autonomie stratégique. Il faudra donc s’en passer.

Le cyber, un des domaines où la Suisse voudrait se rapprocher de l’OTAN (Photo : Armée suisse – prise de commandement du bataillon cyber 42 – Archives B2)

Que veut la Suisse ? Berne entend se rapprocher de l’OTAN comme de l’UE. C’est une volonté exprimée clairement dans un document publié par la Confédération en septembre dernier. La Suisse qui participe déjà à la plateforme d’interopérabilité de l’OTAN espère aussi obtenir le statut de partenaire privilégié, dit « nouvelles opportunités » alias EOP), réservé à quelques happy fews (Australie, Géorgie, Ukraine). La ministre suisse de la Défense, Viola Amherd, était mercredi au siège de l’OTAN pour tenter de convaincre ses interlocuteurs. Sans vraiment réussir.

BCN

L’idée que la Suisse, pays neutre, dépositaire des Conventions de Genève, ait pu chercher à développer une bombe atomique, peut apparaître insolite. Et pourtant, pendant la Guerre froide, la Confédération a effectivement lancé un programme militaire secret de recherches nucléaires. La conférence met en lumière les raisons principales pour lesquelles la Suisse a cherché à s’équiper de cette arme, les motifs qui l’ont finalement incitée à signer le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), puis contraste le développement suisse de l’époque avec celui, contemporain, des pays proliférants.

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Stämpfli Verlag AG, Bern

J’ai contribué à l’ouvrage Sicherheit – Die Schweiz in einer unsicheren Welt édité par Hans-Christof Schregenberger, Thomas Sprecher, Heinz Spross et Robert Zingg. Mon article, intitulé « La contribution du GCSP au rayonnement international de l’armée suisse », traite de l’apport du GCSP au «soft power» suisse. Je montre comment les militaires suisses y sont formés et par quels apports le centre contribue à l’impact international de l’armée.

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